Publié le : 8 septembre 2024 | Par : Ville de Menton
« Il y a 80 ans, Menton était libérée de l’occupation italienne puis allemande après des années d’oppression, de privations et de totalitarisme. Cette joie était celle de la libération, de la liberté retrouvée. Elle le fut grâce à nos libérateurs », a déclaré le maire, Yves Juhel, le 7 septembre, lors de la cérémonie commémorative.
De la mairie à la frontière, en passant par le Vieux-port, le commissariat, la gendarmerie et différentes rues et ruelles, défilés et dépôts de gerbes ont rythmé le devoir de mémoire. Lequel s’est déroulé en présence des autorités civiles, militaires et policières, des porte-drapeaux et des associations patriotiques, du 27e bataillon de chasseurs alpins, de l’association Amicorf… Mais également de la population et des descendants des Mentonnais qui ont donné leur vie pour la liberté.
Ont été rappelés à notre mémoire :
Le cortège s’est ensuite recueilli à la stèle du Souvenir français (quai Gordon Bennett) puis au monument de la Résistance (place Kœnig) où l’hymne national joué par le 27e bataillon des chasseurs alpins a clôturé la cérémonie.
« 80 ans après, notre premier devoir est bien là : entretenir la mémoire et rendre hommage à ceux qui ont permis à notre ville, à la France et à l’Europe de sortir du joug raciste, antisémite et totalitaire du régime nazi, a souligné le maire. C’est donc bien à nos libérateurs que nous disons notre reconnaissance : au général de Gaulle, aux Forces françaises libres, aux puissances alliées, aux compagnons de la Libération et aux femmes et aux hommes qui menèrent bataille dans l’anonymat et la crainte permanente d’être démasqués. »
En 1944, la vie était devenue pratiquement impossible à Menton : absence d’électricité et de gaz, couvre-feu, interdictions de toutes sortes et perquisitions… Beaucoup écoutaient la voix de la France libérée qui se faisait entendre depuis le 20 août. Les résistants préparaient le terrain, le peuple participait à sa propre libération. L’engagement mentonnais était exemplaire.
La libération de Menton commença dans la nuit du 5 au 6 septembre. Les troupes alliées arrivèrent à Menton vers 16h, précédant les premiers parachutistes américains et canadiens. À 18h, à l’Hôtel de Ville, Sébastien Dangel, président de la Délégation spéciale, remit tous ses pouvoirs au docteur Adrien Camaret, président du Comité local de libération. Le 7 septembre, les Mentonnais se réveillèrent libérés.
Mais si la ville était libérée, les combats continuaient sur la frontière. De nouvelles évacuations de la population furent décidées : partielle le 4 octobre et complète le 18 février. Le dernier obus allemand tombera sur Menton le 25 avril 1945.
« Du sang a coulé, des enfants sont devenus orphelins, des femmes et des hommes ont été blessés pour retrouver la liberté. C’est désormais à nous tous, maintenant, d’être les garants de cette liberté. Aujourd’hui, le souvenir de la Libération est intact parce qu’il s’est transmis de génération en génération. Il est de notre devoir de continuer à le perpétuer pour que demain, nos enfants le transmettent à leurs propres enfants. Ainsi, nous n’oublierons jamais ce que nous devons aux acteurs de la France libre », a conclu Yves Juhel avant de faire place aux festivités de la soirée place Ardoïno : concert du 27e bataillon des chasseurs et dîner animé par l’orchestre de La Garde.